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BlogBlack Bass : Folie andalouse
Black Bass : Folie andalouse

Black Bass : Folie andalouse

philippe
26 août 2023
Andalousie, Juillet, Canicule, 48 degrés...
C’est chaud, c’est loin mais c’est beau !
 Vacas, Finesse, Technologie Live...
C’est affriolant, et c’est parfaitement maîtrisé par nos guides : Romain Le Guerneve et Raul Arcos !
 
So let’s go fishing...

Sortez couvert!

L’ Andalousie au mois de Juillet, il y a de quoi avoir quelques craintes pour nos pauvres carcasses.
Pour la déshydratation, a priori pas d’inquiétude, nos coudes sont en pleine forme.
Pour la santé de notre peau, évitons la coloration rouge homard cuit et une exposition trop importante aux UV. Ainsi la crème solaire et les vêtements technique sont nos meilleurs amis, avec une protection UV50 comme référence.
  
Chez Fox rage, la ventilation latérale du tee-shirt Anti UV Fox Rage Performance Hooded est un vrai plus, tout comme le tour de cou intégré. La large capuche présente l’avantage de parfaitement protéger la tête, mais offre une prise au vent un peu trop importante. Ceci perturbe son maintien dès que l’on pêche vent de face.
Chez Adventer§Fishing, on peut regretter un short avec une seule poche, sa fermeture éclair est un vrai plus. Pour le tee-shirt, il n’y a pas de tour de cou intégré, cependant la capuche s’adapte parfaitement sur votre tête et reste bien en place.
Dans tous les cas avec ces vêtements, le confort est au rendez-vous et la peau parfaitement protégée. Point de homard à signaler et le rituel de la baignade dans une eau à 30°C rendra les conditions climatiques tout à fait supportables.
Enfin, n’oublions pas l’une des spécificité de l’Homo sapiens : un squelette parfaitement adapté à la station debout mais des zones d’appuis sensibles....Attention, à la moquette et aux pièces inox du bateau qui sont capables de provoquer de belles brûlures après quelques heures au soleil. Ainsi, si le nu pied est permis en matinée, l’après-midi c’est a minima des chaussettes et le rose est très tendance en Andalousie cette année 😊. Des chaussures de sport ultralégères apportent confort et sécurité.

Technologie Live

Le but du séjour était de pêcher en linéaire des bass à l’aide du Livescope (Garmin). Si j’étais impatient de découvrir cette technologie, je dois avouer que j’étais un peu plus sur la réserve en m’imaginant passer une semaine à poursuivre des gros bass derrière un écran puis de les « shooter » à tour de rôle...
Le Live c’est, comme le suggère son nom, un flux permanent et en temps réel d’informations sur le positionnement, l’activité et la réactivité du poisson confronté à nos leurres avec une précision remarquable. Précision à l’origine du terme « Sharp shooting » : une pêche chirurgicale en linéaire sur des poissons suspendus, mais qui profite également à la verticale ou à la pêche en bordure suivant l’orientation de la sonde.
Nous utiliserons le mode Forward pour une prospection devant le bateau jusqu’à une distance de 25/30 mètres en pleine eau. L’angle de 20° assure la précision directionnelle de la détection, et impose un balayage constant de la zone. Ce balayage est réalisé soit avec le moteur avant lorsque le sonde est montée sur celui-ci (c’est le cas pour Raul) ou à l’aide d’une canne électrique ( Eyescan sur le bateau de Romain).
Le recours à une canne semble plus facile pour pêcher ancré ou lors de journées venteuses. A partir de 35-40 km/h de vent, le suivi du leurre devient délicat, même si Raul fait preuve d’une belle habilité.
La sonde couvre un angle de 135° par rapport à la surface de l’eau, ainsi il est possible de poursuivre son action de pêche jusque sous le bateau voire d’initier une pêche verticale, même si le mode Down est plus adapté pour cela. La zone des 9-10 mètres était notre limite de profondeur, en dessous nous n’initions pas ou stoppions notre action de pêche pour la sécurité des poissons.
Nous avons pratiqué du Sharp Shooting sur des individus isolés et je dois reconnaître que l’on se prend très vite au jeu, même si je ne ferai pas ça toute ma viiie!... Mais le Live est avant toute chose, une technologie permettant une pêche précise et discrète sur un secteur. Si 100% de nos lancers ont été initiés suite à une détection Live, j’évaluerai à 50% les captures réalisées sans suivi du leurre à l’écran. La principale raison tient au fait que dans la majorité des cas nous avions un banc de bass devant nous et non un seul individu , ce qui permettait un second lancer légèrement décalé. Ainsi, ce n’était pas nécessairement le pêcheur qui suivait son leurre à l’écran qui obtenait la touche.
Finalement, le Live sur un bateau, c’est un peu comme la boite automatique sur la voiture : y goûter, c’est l’adopter !
Alors, certains diront que passer ses journées à regarder son écran, ce n’est plus de la pêche... Peut-être mais qui ne surveille pas au moins du coin de l’œil son sondeur ? Et en verticale avec le 2D, c’est déjà le cas.
Pour d’autres, mettre un leurre devant la gueule d’un poisson, c’est trop facile... Certes, en théorie mais dans la pratique le nombre de refus est élevé, pour ne pas dire plus. Il ne faut pas hésiter à faire tourner les leurres, à modifier le rythme de récupération et le type d’animation, afin de profiter de toute la quintessence du Live.
La principale interrogation avec le Live pourrait venir de la faculté de notre population de carnassiers à supporter une pression accrue. Si à ce jour, le prix reste un frein à son extension, la question pourrait être délicate pour les gros spécimens de perches et de brochets (le sandre pouvant constituer un cas à part) dans des milieux restreints ou peu productifs et bien évidemment sur les secteurs où le congélateur n’est jamais bien loin...
Reste que les poissons s’adapteront en modifiant leur comportement ; c’est déjà le cas au Pays-Bas où les affaires commencent à ne plus être aussi « faciles ».Mais la technologie devient de plus en plus performante, il serait souhaitable que notre politique halieutique suive le mouvement...

De la finesse au royaume des gros

Romain nous avait donné la consigne avant notre départ : prenez des Slick Shad disco fish ainsi que des Sakamata et dès notre montée sur le bateau, Raul enfonce le clou: « Sakamata-Split Shot ! ».
Le Split Shot ressemble au montage tirette de mon adolescence qui excellait sur les grosses perches de Madine. Une technique parfaite pour les poissons tatillons ou soumis à une forte pression de pêche.
Un montage léger qui permet d’exploiter au mieux ce leurre au profil atypique que ce soit sur le fond ou dans la colonne d’eau. Une traction ou un gros jerk et ses écarts de grandes amplitudes imitent parfaitement un poisson en fuite. Un relâché et sa descente planante n’a d’égal pour imiter un poisson blessé. Une association parfaite pour jouer avec les bass en direct Live.
Pour les hameçons : sur les gros bass n’hésitez pas à monter en taille, nous avons constaté moins de décroches ou de touches manquées.
Pour les Sakamata Shad en 5 et 6 pouces, la pêche en traction fut la base que ce soit avec ou sans l’assistance du live. Le 4 pouces aura une toute autre destinée...
Reste que l’humeur d’un carnassier c’est volatile au fil des jours et des heures de la journée. Ainsi, si initialement nous réalisions une traction au moment où le leurre arrivait à hauteur du poisson, il était parfois nécessaire de se maintenir suspendu au-dessus de la cible, sans animer ... A contrario, laisser le poisson suivre à la descente ou bien passer sous ce dernier avant d’animer pouvait être la clé.
Enfin, entre une traction verticale, diagonale, voir horizontale de type jerk ou twitch, c’est toujours le poisson qui décide !
Bref, ce n’est pas parce que nous regardons la télé qu’il faut perdre le sens de la pêche. L’avantage avec le Live c’est l’observation immédiate de la réceptivité du poisson à nos changements : indifférence totale, ébauche de réaction, suivi.
 
Malgré la canicule, nous réaliserons nos deux plus belles séries de Bass au pic de chaleur vers 16h00, sur un plateau à 3 mètres de profondeur et eau à plus de 30°C. A chaque fois, nous observons plusieurs dizaines de gros bass à proximité de bancs d’ablettes. Nous pêchons ancrés et le live sert uniquement à définir la zone à peigner, puis à vérifier régulièrement que les poissons ne quittent pas le secteur défini.
Pour le première série, les bass répondent au montage split shot animé en traction.
La seconde fois, les Sakamata en 5 et 6 pouces en split shot ne donnent rien. Idem avec le Slick Shad coloris disco ship, l’alternative premium en linéaire de Romain.
Les Bass auraient-ils compris la musique ? ...La pêche est dure depuis le matin.
Finalement Mathieu trouve la clé avec un Sakamata Shad 4 pouces monté sur une TP de 7 grammes et nous avons droit à une démonstration de pêche à darter. Les bass s’enchaînent, un brochet succombe et même une carpe viendra animer cette fin d’après-midi.
Je vais prendre une leçon, pour ne pas dire une correction en mettant péniblement 2 poissons au bateau, Mathieu affiche une dizaine de clics au compteur, sans compter les décroches.
Nous pêchions l’un à côté de l’autre, avec des tresses et des fluoro de même diamètre, le même leurre et le même grammage de TP et nos animations « comparables » en terme d’angle et d’amplitude. Par contre, Mathieu possède une canne avec un scion plus raide que celui de ma Ti-Pro 5-14gr, et disposait de TP Berkley All Round alors que j’avais monté une Deep Jig Head plus adaptées à la verticale.Mise en mouvement ultra rapide et nage erratique étaient sans doute les clés du succès.Bien évidemment, le facteur chance est à prendre en compte 😊 😉... Chapeau bas !
Nous n’aurons pas l’occasion de retester cette pêche à darter au 4 pouces, « découverte » le dernier jour du séjour.
 

Le Joker R...

Nous étions sur un des deux spots les plus fréquentés. Les techniques finesses ne donnent rien et la fin de journée approche. Nous décidons de prendre le chemin opposé avec des Replicants 18cm, soit la taille des plus grosses ablettes présentent sur le lac.
Entre le Wobble et le Jointed, le second semble plus indiqué aux conditions de pêche. Mathieu n’a que des Jointed, je prendrai donc l’autre option. En ouvrant ma boite je tombe sur mon Wobble fétiche : un Stickleback, certes un peu défraichi mais aussitôt monté sur la Terminator Special Swimbait.
Sur les quatre premiers lancers je prends trois touches puis me voici pendu avec un joli bass qui enchaine les tentatives de chandelles et se décroche... En fait, c’est l’attache du triple qui s’est brisée !
Je remonte un Wobble 18cm , mais le ratio touche/poisson ferré reste mauvais et le 14cm ne semble pas passionner les foules. Par contre, Mathieu avec un Jointed 18cm Silver Baitfish finit par déclencher des attaques avec un meilleur taux de capture. La faculté du Jointed à se plier en deux à l’aspiration montre une nouvelle fois toute sa pertinence.
Cette première approche des bass au Jointed fut confirmée le surlendemain : il n’y a pas que les brocs sensibles aux charmes de ce leurre.
Un séjour andalous de folie au plein de cœur de l’été sur un lac où la population de gros bass est impressionnante...de quoi vous faire perdre vos repères et trouver « petits » des bass de 48cm avant de sortir la règle de mesure pour voir...
 
En espérant que ce récit, vous ai donné envie de voyager et vous a été utile sur le plan technique.
Bassement vôtre...