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BlogLe Premier Bief
Le Premier Bief

Le Premier Bief

09 févr. 2022
Bonjour à tous,
Nous nous retrouvons pendant cette période de fermeture française, sur le territoire helvétique où la pêche du brochet ne ferme que le 1er avril.
C'est sur le premier bief du Rhône, éxutoire du Léman, que nous pratiquons une pêche hivernale, dans l'eau en waders, sur les bancs de sables et de limons ou du bord, à la recherche des brochets lémaniques.
Cette pratique nous permet de faire de beaux poissons dans un cadre magnifique tout en minimisant les déplacements.
Deux approches sont possibles. Premièrement, nous ciblons, en waders, l'intérieur des virages où la dynamique fluviale dépose les matières en suspension. Ces dépôts forment des zones peu profondes qui nous permettent d'avancer. Deuxièmement, nous pêchons, du bord, l'extérieur des virages, zone où la rivière creuse et emporte de la matière organique et minérale.
Le Rhône est classé en tant que site RAMSAR. Il s'agit d'une convention internationale sur la protection des milieux humides et particulièrement pour les oiseaux migrateurs. C'est la raison pour laquelle il est interdit de naviguer pendant la période hivernale. Le Rhône et ces milieux naturels constituent des habitats favorables pour un grand nombre d'espèces qu'il est possible d'observer.
Contexte et situation
Plusieurs types de milieux naturels sont présents sur ce bief. Parmis lesquels on trouve des bras morts caractérisés par une faible profondeur (environ 8m). Les Berges, composées de macrophytes et d'espèces ligneuses à bois tendre, sont propres aux rivières à marnage. Et, le lit de la rivière est composé uniquement de sédiments et de troncs d'arbres.
Toutefois une difficulté majeure réside sur ce bief !
Vous avez sûrement dû entendre parler du premier barrage,  celui de Verbois. Ce dernier fait polémique à cause de sa vidange qui a lieu tous les quatre ans.
Le principe est simple, enlever les sédiments qui empêchent les turbines de produire de l'électricité.
Dans un premier temps, les vannes du barrage sont complétements ouvertes afin d'assécher partiellement le bief. L'écluse du Lac est fermée, enlevant la quasi totalité du débit fluvial. Seule l'eau de l'Arve s'écoule dans le lit du Rhône. De ce fait, toutes les espèces liées aux milieux aquatiques sont atteintes. De plus, cette action est menée durant le mois d' avril qui est une période charnière pour un grand nombre d'espèces liées aux milieux aquatiques.
Dans un second temps, ils ouvrent l'écluse afin de libérer le débit du Léman tel une chasse d'eau, emportant tout sur son passage.
Finalement, les vannes sont refermées et le bief récupère son niveau d'eau initial.
Cet incident n'est pas sans conséquence pour les populations piscicoles. Elles sont grandement impactées et mettent du temps avant de se rétablir.
Les crues automnales régies par le climat semi-continental montagnard provoquent la dispertion des poissons qui se situent dans le Léman. Ainsi, petit à petit, le bief se voit renaître.
 
Ci-dessus, le barrage durant le deuxième jour de vidange, quasiment vide.
 
La pêche
Quelques fois, lors de la saison froide, nous nous retrouvons au bord de ce fleuve pour une partie de pêche avec Pascal et Joao où nous parcourons les murs de sédiments , dans une eaux glaciale, à la recherche de ce prédateur aux 700 dents. 
Chacun est équipé en conséquence : gants, polaire, veste, chaussettes de ski et waders. Ces équipements nous permettent de braver le froid sec et la bise glaciale s'engouffrant dans ce vallon. 
Ainsi nous parcourons le fleuve et rejoignons différents types de postes tels que les piles de pont, les amortis, le plein courant ou encore les roselières pour trouver des poissons actifs. De notre expérience, les poissons semblent privilégier le pied des paroies profondes ou l'entrée des bras morts pour chasser.
L'eau claire et les températures basses rendent la pêche plus laborieuse. De plus, la vidange a pour conséquence une baisse des effectifs au sein des populations piscicoles. Cette diminution se fait principalement resssentir les deux années consécutives. Malgré tout, il est encore possible de trouver de beaux sujets.
La plupart du temps, dans cette eau avec beaucoup de visibilité, nous utilisons des couleurs translucides bleutées ou grises. En fin d'hiver lorsque les neiges fondent, le débit de l'Arve augmente et influence la turbidité du Rhône. Dans ces conditions notre choix se tourne d'avantages sur des couleurs chaudes comme du orange tiger ou du fire tiger.
L'animation en linéaire n'étant pas la bonne solution à cause du nombre d'obstacles, nous obtons plutôt pour une pêche en traction. Elle nous permet par ailleurs de pêcher les murs de sédiments proprement.
 
 
 
Premier poisson après la vidange pendant une session rapide entre deux coups de neige pris avec un Pulse Shad 14 cm Whitefish. Une session qui nous a rapporté qu'un seul poisson.
Dans cette configuration de cours d'eau, il est préférable d'utiliser une longue canne, minimum 2m40, avec un moulinet de taille 3500 équipé d'une tresse fine en 8 brins pour atteindre des grandes distances de lancer. 
Personnellement, mon ensemble spinning est composé d'une Traxx MX7 Spin 30-80g et d'un MX9 en 3500. J'y ai mis une spider stealth smooth 8 brins en 0.15 mm. Cet ensemble est destiné aux leurres ayant une taille maximale de 14 cm. En ce qui concerne les plus gros leurres, j'utilise la Traxx MX7 Swimbait 40-120 g avec un Revo Beast et une tresse en 0.22 mm.
Les montages sont simples. la plupart du temps, nous mettons des têtes plombées de 30 à 40 g pour pêcher dans le lit du fleuve. Nous utilisons généralement deux shads qui se complètent, le Ripple Shad ainsi que le Pulse Shad. 
 
En hiver, il est important de se poser la question entre la capacité et la volonté du poisson à venir attaquer une proie. Le brochet ne viendra attaquer et saisir la proie que si son rendement énergétique est positif. De ce fait, il est préférable de mettre des shads de bonne taille et de cibler les zones profondes. 
 
 
 
SI vous ne rentrez pas dans l'eau et que vous ne pêchez que du bord, les extérieurs de virage sont les seuls postes que vous pourrez pêcher.
Ce sont généralement des bordures très abruptes et très profondes. La végétation qui est emportée avec l'érosion se trouve juste en dessous et forme des caches idéales, à l'abri du courant, pour les gros sujets. 
Quand on pêche ce type de spots, les meilleurs résultats sont en semaine, quand les vannes sont ouvertes. Pourquoi ? Car le courant fixe les poissons dans les obstacles. A l'inverse, quand les vannes sont fermées, les poissons naviguent et son difficiles à localiser. 
Il est difficiles de pêcher à l'intérieur de ces structures. La perte des poissons dans les arbres est inévitable mais qu'est ce que c'est bon de s'y prendre une touche.
 
 
Nous savons que cette partie du Rhône est très difficile et nous n'y allons pas pour prendre des touches mais pour prendre LE poisson. Plusieurs sorties qui se soldent par des capots s'enchaînent souvent. Mais lorsque la touche survient, c'est l'excitation. Qu'importe la taille du poisson, c'est toujours une satisfaction de prendre un poisson dans cet endroit si difficile. 
Quoi de mieux que de prendre un brochet dans une eau translucide et le tout en wading ? 
 
En raison d'un climat qui fait geler les plans d'eau, nous n'avons pas d'autre choix que de pêcher ce milieu courant. 
Même si nous ne touchons pas de poisson, le fait d'être au bord de l'eau et de passer un bon moment entre amis nous fait grandement du bien.